Je suis une maman habitant l’agglomération de Grenoble.
Le Conseil général de l’Isère a le souhait de devenir le premier département écologique de France. D’autre part, il lance en ce moment son agenda 21. A ce propos, il est un sujet qui me semble être intéressant d’étudier du point de vue environnementale.
Ce sont les couches jetables utilisées par beaucoup de mamans.
Personnellement, j’utilise des couches lavables depuis la naissance de mon enfant.
Ce ne sont plus les fameux langes d’antan dont nos mères ont souffert en terme de temps de lavage et de séchage. Les modèles proposés à l’heure actuelle sont en cotons et multi tailles. Ils se ferment en velcro comme les couches jetables. Le temps pour les mettre est très rapide une fois l’habitude prise. Ils permettent d’être utilisable de la naissance de l’enfant jusqu’à ce qu’il soit propre. Achetées une fois, ces couches évitent les emballages contenant les couches jetables. Ce qui n’est pas rien en ces temps de dénonciation de sur emballage. D’autres parts, l’investissement de départ s’annonce judicieux une fois l’achat fait. Environ 250 Euros pour la naissance jusqu’à la propreté de l’enfant. Côté érythème fessier, le bébé est moins irrité puisque sa peau respire à travers le coton ce qui n’est pas le cas des changes complets à base de matières synthétiques.
Côté environnemental, je pèse mes mots, les changes complets sont une calamité. Tout d’abord, pour leur fabrication, de nombreux arbres sont abattus et de l’énergie est utilisée pour leur fabrication. Enfin, une fois utilisés, les changes complets sont soit incinérés (avec quelles conséquences sanitaires pour les produits chimiques éjectés dans l’atmosphère), soit mis en décharge avec le même souci d’impact sur l’écosystème ambiant.
Mais, me direz vous après ce tableau idyllique que je brosse, vous oubliez la corvée de lavage et de séchage. Et, voilà le but de mon courrier. J’ai travaillé en Allemagne pendant six ans. J’avais des amies qui utilisaient les couches lavables. Elles travaillaient. Alors, comment arrivaient-elles à organiser lavage et séchage des couches ?
La solution se trouvait au sein de la commune où elles demeuraient. La commune faisait appel à une entreprise privée qui récupérait les couches lavables dans chaque maison. Celles-ci étaient ensuite lavées avant d’être redistribuées chez chacun des propriétaires. Il y a une semaine, je suis tombée sur un reportage se passant en Angleterre. Dans le cadre de la politique environnementale, certaines communes anglaises ont mis en place le ramassage des couches lavables et donnent une prime mensuelle d’incitation à l’utilisation de celles-ci.
Voilà le but de mon propos. Pourquoi l’agglomération de Grenoble n’étudierait- elle pas ce type de proposition dans le cadre de sa politique de développement durable ?
J’ai de nombreuses connaissances qui utilisent des couches lavables et qui travaillent. Beaucoup le font par convictions écologiques très fortes. Mais si une aide et une sensibilisation était apportés aux mères de l’agglomération, beaucoup (sûrement pas toutes car les couches lavables ont une connotation de ’rétro’ et de ’conservateur) essaierait et tenteraient l’expérience.
Je reste à votre disposition pour plus d’informations sur ce thème là ou pour un entretien pour en discuter tranquillement.
Isabelle Mars 2006