Notre système économique et le type de société qu’il engendre génèrent, entre autres, toujours plus de déchets ; des déchets toujours plus dangereux, responsables de graves pollutions de l’air, de l’eau, des sols.
La problématique des déchets - de tous les déchets : ordures ménagères, boues de stations d’épuration, DIB (déchets industriels banals), DIS (déchets industriels spéciaux), les déchets nucléaires, etc.., cette problématique est au cœur du Développement Durable et Soutenable.
En effet, le traitement - ou le non traitement - des déchets est un des enjeux majeurs pour le devenir de notre planète et donc des générations futures, tout comme peut l’être, par exemple la problématique des transports, principaux responsables de l’effet de serre.
Concernant plus particulièrement les déchets ménagers, les réponses apportées aujourd’hui sont, soit insignifiantes (tri et recyclage), soit dangereuses (décharges et incinération).
Produire moins de déchets - pour cela faire le choix de la sobriété c’est-à-dire très clairement :
* consommer moins.......... assez de gaspillage ! Assez de produits gadgets ! * consommer mieux - pour cela faire le choix de produits naturels, non toxiques, recyclables et biodégradables.
* pratiquer à la source un tri sélectif poussé et pointu * faire le choix politique de donner une valeur marchande à tous les déchets pour rentabiliser et optimiser la récupération, suivant le principe de la consigne mais à plus grande échelle, c’est à dire par exemple : rachat du papier, du bois, du plastique, des pneus, des piles, des huiles usagées, des peintures etc.. * recycler tout ce qui est recyclable. * méthaniser et composter tout ce qui est fermentescible et biodégradable. * enfin, traiter au mieux ce qui reste de déchets potentiellement dangereux
Dans ce domaine, il n’y a pas de procédés miracles. Il faut tenir compte de tous les paramètres, considérer en particulier l’ensemble des coûts à long terme et tenir compte des évolutions technologiques. Pour la problématique des déchets ménagers, deux principes de base chers aux Verts interviennent :
• responsabiliser (ici comme ailleurs) chacun d’entre nous par une éducation au civisme mais aussi par un intérêt pécuniaire motivant (direct comme indirect), l’écotaxe.
• agir et mettre en œuvre des réponses au plus près des citoyens, par exemple, ici :
* favoriser le compostage individualisé et micro - collectif des matières fermentescibles pour les jardins et les terrains de proximité. * créer des déchetteries de villages et de quartiers où les relations humaines et un lien social fort sont des gages d’efficacité et de réussite.
En tout état de cause, nous refusons le choix de méga structures (ici un incinérateur pour 170000 t/an) qui éloignent le citoyen de la problématique (celle ici des OM) et au final le déresponsabilisent ; des méga structures, qui le plus souvent vont pourrir la vie des riverains.
Pour nous, enfin, le traitement des OM est une activité créatrice d’emplois, propice à l’économie sociale et solidaire échappant à la mainmise des multinationales.
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Une loi, datant d’avril 1992, oblige les professionnels qui conditionnent des produits à destination des ménages à se préoccuper de l’élimination des emballages ménagers après usage.
Ceux-ci doivent choisir parmi les trois solutions qui leur sont proposées : · Organiser un système de consigne · Initier eux-mêmes un système d’élimination de leurs déchets d’emballages. Dans ce cadre a notamment été créé Cyclamed, organisme qui se charge de la récupération des médicaments périmés et de leurs emballages. · Contribuer financièrement à un organisme agréé. Deux sociétés sont agréées par les pouvoirs publics pour remplir cette dernière mission : Adelphe qui représente les professionnels des vins-spiritueux- boissons. Eco-Emballages qui représente toutes les filières (agroalimentaire, produits de consommation courante,...).
Le point vert Les deux organismes agréés par les pouvoirs publics pour recevoir la contribution financière des industriels ont créé un logo, le point vert, aujourd’hui de plus en plus fréquemment présent sur les emballages. La présence de ce logo ne signifie pas qu’un produit est recyclable, ou recyclé, mais que le fabricant du produit participe financièrement à l’élimination de son emballage après usage. La contribution moyenne est de 1 à 3 centimes suivant le type d’emballage. Cette contribution sert à aider les communes à créer ou à développer des systèmes de collecte sélective, de tri et de traitement des déchets ménagers. La ville confie le traitement de ses ordures ménagères non-triées au SYCTOM, elle paie une redevance de 63,49 € ( 416,44 F ) par tonne traitée par incinération ou mise en décharge, plus une part de 5,38 € ( 35,32 F ) par habitant de la commune. ( Prix de la redevance en 2002 )
pensez poubelle je trie
Autres matières, autres poubelles : Les ordures ménagères, fermentescibles et incinérables (résidus de repas, matière organique, ...) sont à jeter dans votre poubelle habituelle. Le verre est collecté dans les 600 conteneurs de l’agglomération.
Les encombrants, débris et toxiques sont à déposer dans une des 18 déchetteries de l’agglomération.
Pour obtenir les coordonnées et horaires d’ouverture des déchetteries, cliquez sur la commune qui vous intéresse.
15 emplois-jeunes qui sillonnent l’agglomération à bord de leur véhicule multicolore, habillés aux couleurs de la Métro, ils sont facilement reconnaissables.
Poubelle je trie, autre poubelle, déchetterie,... parfois on hésite. Les messagers du tri sont là pour vous aider à bien trier. Ecouter, sensibiliser, informer, convaincre les habitants mais également repérer les éventuels dysfonctionnements de la chaîne du tri.
Trois équipes parcourent le territoire de la Métro, vérifiant le contenu des poubelles je trie, elles recherchent celles qui contiennent trop d’indésirables (déchets autres que du papier, du carton, du plastique ou du métal) ou celles dont la quantité est insuffisante.
Lorsqu’un problème de qualité ou de quantité est décelé, deux autres équipes interviennent. Sans être répressifs, ces messagers sensibilisent, expliquent la nécessité du tri.
Au printemps 1999, un bilan a été effectué pour évaluer l’efficacité du travail effectué par les messagers. Après leur passage, les progrès sont notables, mais il reste encore beaucoup à faire.
De fortes disparités existent entre les communes : les habitants d’Eybens et de Meylan se distinguent en triant plus de 65 kg par habitant et par an, sur une capacité totale de 105 kg. La moyenne de l’agglomération atteint tout juste 54 kg.
Quelques produits encore mal triés : bouteilles, films plastiques, bricks (de lait, de soupe, ...) Globalement, après le passage des messagers du tri, la qualité des poubelles je trie s’améliore (moins d’indésirables, plus de recyclables).
L’analyse des camions bennes de huit communes, à l’automne 1998 et au printemps 1999, avant et après le passage des messagers du tri, illustre l’impact de leur action.
PLASTIQUES PAPIERS |
CARTONS FER |
ALUMINIUM |
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8,54% |
11,27% |
52,88% |
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Communes concernées : Corenc, Domène, La Tronche, Meylan, Saint-Egrève, Saint-Martin d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux
Ils continuent leur périple et consacrent le mois de janvier aux communes de la Tonche et Grenoble. En février ils seront à Eybens, en mars à Gières, Poisat et Bresson. Corenc et Noyarey les accueilleront en avril et Seyssins au mois de mai. Triés puis collectés, les déchets sont acheminés à Athanor, selon leur nature, ils y subissent différents traitements. Le verre est collecté par les communes. Elles le confient directement à la société BSN, à Veauche dans la Loire, qui le réintroduit dans l’industrie du verre. Leur traitement débute par un tri manuel. Il permet de séparer les différents matériaux afin qu’ils puissent être pris en charge par des repreneurs spécifiques : L’acier est ainsi valorisé par Recycl’acier à Fos sur mer (Bouches du Rhône) Les bouteilles plastiques sont recyclées par Valorplast à Beaucaire (Bouches du Rhône) Les sacs et films plastiques sont confiés à la Dauphinoise de valorisation à Domène (Isère) Le papier est recyclé par la papeterie Eymin-Leydier à Saint Vallier (Drôme) La valorisation de l’aluminium est assurée à Affimet à Vincennes (Val de Marne) .
Ensuite les déchets résiduels sont soumis à un tri mécanique qui comprend quatre étapes et permet d’extraire les ferrailles et plastiques
1. Un broyeur déchiquète en morceaux tout ce qui n’a pas été capté par le tri manuel (films plastiques, certains papiers et ferrailles)
2. Un tamis très fin sépare les produits lourds et finement broyés des produits volumineux et légers. Le ferrailles et plastiques continuent leur cheminement le long de cette chaîne de tri tandis que les autres les autres matières sont dirigées vers l’incinérateur.
3. Un aimant permet de récupérer les ferrailles de toutes tailles. Expédiées chez des sidérurgistes, elles seront transformées en boîte de conserve.
4. Dans l’atelier, les films plastiques sont récupérés pour être expédiés à l’usine de traitement de Domène où ils serviront de matière première à la fabrication de piquets de vigne, palettes de transports, planches, jardinières, ...
A leur arrivée, ces déchets passent au travers d’un crible rotatif qui sépare les matières organiques des autres déchets. Ceux-ci rejoignent la chaîne du tri mécanique alors que les matières organiques sont acheminées vers le site de Murianette. Elles y sont transformées en compost pour l’agriculture, l’horticulture et les pépinières.
Les déchets non recyclables sont valorisés par incinération. Trois fours, composés de rouleaux inclinés, mélangent et transportent les ordures, assurant leur auto-combustion. Les gaz de combustion, dont la température atteint 950°C, transfèrent leur énergie à l’eau qui circule dans des tuyaux installés autour des chaudières. L’eau se vaporise sous l’action de la chaleur, entraînant un turbo alternateur qui produit l’électricité nécessaire à l’alimentation d’Athanor. Cette eau permet aussi d’alimenter le réseau d’eau du chauffage urbain de l’agglomération. En sortie de chaudière, ces fumées sont lavées et refroidies avant d’être rejetées vers l’extérieur. Déchets municipaux Cf le site : http://www.ademe.fr/Collectivites/Dechets-new/Mots-chiffres/chiffres-cles/dec01.htm Le développement durable http://www.ademe.fr/htdocs/actualite/rub_dd/guide.asp