Catalogue de
remarques pour aider à formuler un Avis concernant
"l’enquête publique sur le plan départemental
d’élimination des déchets ménagers et
assimilés pour l’Isère"
1. Des Bases contestables
- ·
La référence à 99 est
incompréhensible :
Le tri n’existait pratiquement pas notamment en Nord Isère.
Les chiffres de 99 conduisent à surévaluer les
tonnages de référence.
Le plan de 96 devait être revu tous les 2 ans, on aurait du
disposer de nouveaux chiffres en 98, 2000 et 2002
- ·
Les hypothèse d’évolution de la population et de
la production des déchets sont injustifiées
Le & 4.1-4 page 28 propose des accroissements uniformes entre
99 et 2013 de 16% de déchets ménagers. Le plan en
déduit un accroissement de 63% de la capacité
d’incinération en Isère !
- ·
Un découpage du territoire en 3 ensembles qui obscurcit le
plan d’action
L’absence de référence aux bassins de vies,
conduit à des comptabilités globales qui ont leur
intérêt mais privent le citoyen de jugement en
rapport à ce qu’il côtoie à savoir son
environnement local (Voironnais, sud de Grenoble, etc....).
- ·
Absence des avis du conseil général de
l’Isère et du conseil départemental
d’hygiène
- ·
Comptabilisation de l’incinération dans la valorisation des
déchets contraire à la décision de la
Cour Européenne de Justice.
2. Des faiblesses, insuffisances ou lacunes
·
Les solutions alternatives à l’incinération ne
sont pas évoquées ni des compléments
comme la méthanisation qui serait d’un grand concours pour
la réduction des boues de STEP (station de
traitement et d’épuration des eaux) et de déchets
organiques. Il est à noter que l’Allemagne dispose de 1500
installations de méthanisation, pour 5 en France.
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Absence d’inventaire des décharges brutes sauvages
existantes.
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Absence de recours aux réseaux associatifs pour le
recensement et la réduction des décharges et
brûlages sauvages.
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Pas de reprise des conclusions du groupe de travail
"méthodologie de recherche et de création des
centres d’enfouissement technique de classe 2".
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Pas d’examen des problématiques de transport de
déchets tant pour la collecte en zone dispersée
que pour les traitements., sachant que 15% des transports concernent
les déchets.
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Pas d’évocation des déchets agricoles.
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Pas de plan drastique pour obtenir la séparation des
déchets dangereux (4.1-2).
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Pas d’examen approfondi ou d’expérimentation de la
Redevance d’enlèvement des ordures
ménagères qui, pourtant, entraîne une
réelle diminution des déchets.
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Pas d’examen du volet sanitaire de traitement des déchets.
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Pas d’incitation financière à la
réduction des déchets en entrée de
centres de traitement.
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Pas de propositions de compostage - valorisation en milieu urbain ou
auprès des équipements collectifs.
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Des insuffisances de clarté :
Dans le nombre et la localisation des nouvelles déchetteries.
Dans les évaluations de déchets "propres et secs"
(dont les emballages) passant de 40Kg/hab concerné en 1999
à 191Kg.
Dans les dispositions des départements limitrophes et les
motivations de l’excédent de déchets
importés (60.000t de déchets ménagers
et 50% des DIB).
Sur le doublement de l’incinérateur de Bourgoin, qui n’est
pas justifié, alors que l’accroissement des tonnages et des
boues de STEP (stations d’épuration) ne combleront
pas les 80.000t à "trouver", sans compter qu’actuellement
les capacités de tri ne sont pas exploitées.
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Des contradictions : les créations/extensions
d’incinérateurs proposées en page 42 ne se
retrouvent pas en page 40.
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Des lacunes sur les coûts : pas d’éclairage sur
les informations circulant dans les SITOM parlant de 137€ la
tonne alors qu’il est actuellement autour de 85€.
3. Des OBJECTIFS absents ou non
chiffrés
·
La réduction du tonnage des déchets à
traiter.
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Les déchets ménagers : Hormis le compostage
individuel en milieu rural.
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les déchets industriels banals et ceux du BTP :
De nombreuses régions s’attèlent à
cette question et de réels succès sont
constatés en Belgique ou en Allemagne
(éco-conception, rôle des industriels, ...). Notre
région privilégie les nanotechnologies par
exemple sans, donc, être à même de
proposer un plan vigoureux de réductions des
déchets en résultant.
·
Le recyclage des matières :
Ces recyclages ont démontré leur
intérêt pour la maîtrise de la
réduction des déchets mais aussi pour
l’économie d’énergie qu’ils amènent
dans les processus de fabrication. En Suède, patrie du bois
et de la pâte à papier, 82% du papier est
recyclé.
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La réduction des décharges brutes sauvages.
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La maîtrise ou la réduction des coûts de
collecte et de traitement.
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L’évaluation, la réduction des
éléments générant des
conséquences sanitaires dramatiques.
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La réduction de l’incinération,
recommandé par la réglementation, alors que le %
du poids des déchets soumis à
incinération va passer de 59% en 1993 à 74% en
2005.
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La co-génération auprès des
incinérateurs.
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Pas d’initiatives pour sortir des solutions cumulant nuisances et
accroissement de déchets contrairement à
l’article 541 du code de l’environnement. (Articles L541-1 à
L541-8).
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Pas de recommandations ou encadrement des politiques d’information du
public et de formation des personnels communaux et privés
chargés des collectes.
4. Ce plan doit être recyclé
Ce plan doit être présenté avec des
données actuelles et proposer un plan sur 5
années 2004-2009 avec des perspectives pour les 5
années suivantes 2010-2015 qui puissent :
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Donner la priorité à la réduction des
déchets à la source
-
Clarifier une orientation résolue envers le recyclage et le
compostage où seuls les rebus non utilisables ou sans valeur
énergétique soient mis en décharge
-
Accroître les capacités de Tri et la collecte
sélective
-
Mettre en place des modalités et incitations
financières encourageant la réduction des
quantités et volumes de déchets, et revoir les
conventions de financement d’Eco-emballage
-
Mettre en place les incitations à la mise en place de
solutions alternatives aux traitements thermiques et fournir les
critères de pertinence d’une unité de
traitement (prévention, valorisation, impacts sur
les transports, altération sur la santé et le
climat, ...)
-
Se prononcer pour la co-génération et la
séparation des déchets dangereux
-
S’appuyer sur le réseau associatif pour favoriser
l’éducation et le contrôle
-
Introduire les préoccupations sur les
conséquences sanitaires et l’incidence sur les transports
Pour ces raisons et objectifs il est indispensable de demander au
Préfet et au Conseil Général
d’élaborer une nouvelle proposition de ce plan