ATHANOR – La CLIS – 03/06
La
Commission Locale d’Information et de Surveillance
vient
d’être crée officiellement
par le préfet. Attendue depuis plus de 10 ans,
elle a pour but d’informer le public sur les effets de
l’activité de
l’installation et pourra aussi faire des recommandations
à l’exploitant. Les
associations agrées peuvent être
représentées. Le préfet s’en
tient au minimum
prévu par les textes ; pas de ligne
budgétaire, aucune possibilité de
financer une étude d’impact
indépendante d’initiative citoyenne. La prochaine
réunion se déroulera courant Avril.
Le chantier de la mise aux normes suit son
cours. Si deux lignes d’incinération sont aux
normes, la troisième est arrêtée
et sera redémarrée en Avril après mise
en conformité. On accuse déjà
plusieurs
mois de retard par rapport au délai initial de Janvier 2006
Le contrôle en continu sera effectué sur des polluants tels que le dioxyde de soufre ou l’acide chlorhydrique. L’alimentation des fours sera arrêtée en cas de marche dégradée. C’est pourquoi la fosse de réception est agrandie de 1600 à 2900 t. Ces polluants seront suivis dans le cadre de la CLIS. C’est du moins ce qui nous a été promis lors de la dernière réunion. Pour les dioxines, on en reste à deux mesures par an. La nouvelle norme autorise 60 h de dépassement par an du seuil de 0.1ng TEQ dioxine/ Nm3. Ces lourds travaux d’un montant de 20 M€ vont renchérir le coût d’incinération .La dépollution des fumées par voie sèche va nécessiter l’utilisation de plusieurs produits tels que chaux, coke de lignite, ammoniaque 20% ou bicarbonate.
Cela va alourdir les charges de fonctionnement de l’UIOM d’ environ 2M€ par rapport au traitement antérieur par voie humide.
In fine le coût d’incinération d’1 tonne de déchets de 85€ dépassera allègrement les 100€ pour atteindre probablement les 110€.
L’incinérateur de Chambéry est arrêté depuis fin 2005 pour cause de dépassement des nouvelles normes. Les déchets hospitaliers seront dirigés sur ATHANOR dans le cadre d’une nouvelle convention de traitement des DASRI. Des déchets qui viendront s’ajouter à ceux de l’hôpital Michallon et qui lors de leur combustion dégagent force polluants et produits toxiques. Un relevé de mesures serait souhaitable pour vérifier l’efficacité des filtres et le respect des seuils limites pendant cette opération .