Les couches lavables
Les couches
lavables modernes.
A-Pourquoi la couche lavable ?
1.Un souci écologique
La couche jetable en tant que produit :
Elle
reste un gros problème pour l’environnement, tant dans sa
fabrication que dans son traitement en tant que déchet. La
couche jetable :
- Produit
60 fois plus de déchets solides que celle des couches en
tissu.
- Demandent
3.5 fois plus d’énergie, 2.3 fois plus d’eau, 8.3 fois plus
de matières premières non renouvelables et 90
fois plus de matières renouvelables.
- Requiert
4 fois plus de terrain agricole pour faire pousser sa
matière première. Il faudra 4 arbres et demi pour
fabriquer les couches d’un seul enfant. Les arbres utilisés
pour la production de couches proviennent
généralement de monocultures, avec toutes les
incidences connues sur l’écosystème local.
- Chaque
couche jetable nécessite une tasse pleine de
pétrole brut pour produire le plastique. Ce qui
représente pour un seul enfant 25 kg de plastique, obtenus
avec 67 kg de pétrole brut.
- Fait
intervenir des gaz de chlore pour le blanchiment de la pâte
à bois, qui produisent des rejets de dioxines dans l’air.
- A
cela il convient d’ajouter les coûts liés
à la distribution des couches essentiellement
fabriquées aux U.S.A, vers les détaillants du
monde entier.
L’empreinte écologique (appelée
Footprinting) est une méthode qui permet
d’évaluer les incidences sur l’environnement en les mesurant
en terme d’utilisation de la superficie. Cette méthode
analyse tout le cycle d’un produit : fabrication, utilisation et
déchets. Le footprinting a été
employé pour comparer les incidences sur l’environnement des
couches jetables et des couches lavables (y incluant toutes les
ressources utilisées, l’eau et l’utilisation
d’énergie).
Conclusion
: les couches jetables ont presque deux fois l’impact des
couches lavées à la maison et plus de deux fois
et demi l’impact des couches lavées par un service de
nettoyage. L’utilisation des couches jetables représente
plus de la moitié d’un terrain de foot.
La
couche jetable en tant que déchet :
-
Une seule couche jetable joue son rôle pendant
quelques heures puis subsiste entre 200 à 500 ans sous
terre, sans parvenir à une totale destruction. Les couches
jetables constituent 50% des déchets non recyclables
produits par une famille avec 1 bébé. Les
¾ des déchets de couches étant de
l’urine et des matières fécales. La couche de
coton s’utilise 200 fois, puis peut servir de chiffon et se
décomposer totalement en 6 mois, sans polluer.
-
Les produits super absorbants contenus dans les couches
jetables continuent d’absorber l’eau des décharges,
augmentant de volume et dérobant aux autres
déchets l’humidité nécessaire
à leur décomposition. La décomposition
de la couche jetable produit ainsi du méthane et des acides
qui peuvent s’infiltrer dans le sol et polluer les nappes
phréatiques. Dans la pratique, les matières
fécales contenues dans les couches devraient être
jetées dans les toilettes mais dans la
réalité cela ne se fait jamais. Ces
matières peuvent elles aussi contaminer les eaux et les sols
de part les bactéries et virus qu’elles contiennent. Les
textiles sanitaires représentent 9% des déchets
domestiques et les couches à elles seules en constituent 4%.
Pour la Belgique, les chiffres sont estimés à 700
millions de couches/an. Chaque enfant produisant à lui seul
environ une tonne de déchets entre sa naissance et 2 ans
½ (âge moyen de la propreté) ou un
volume de 35 m ³.
2.Un besoin de santé :
Pendant 2 ans ½, le bébé
devra porter une couche 24h/24h. La couche devient ainsi le
vêtement principal du bébé, qui de
plus, sera en permanence en contact avec ses parties
génitales reproductrices.
Une
couche jetable se compose de :
-
1/3 de pâte à bois blanchie au chlore .
-
2/3 de plastic
-
Du polyacrylate de sodium (polymère permettant d’absorber 80
fois son poids en eau), qui est une poudre à
l’état sec et qui peut provoquer des lésions
physiologiques (irritation des yeux et des voies respiratoires).
-
Environ 50 produits chimiques dont des dioxines reconnues
cancérigènes, qui perturbent le
système hormonal et immunitaire. Le terme dioxine regroupe
plus de 200 molécules chlorées, dont 17 sont
réputées toxiques. Les molécules sont
absorbées par la peau et sont concentrées en
priorité dans les cellules graisseuses où elles y
séjournent pendant 30 ans, provoquant à long
terme des cancers. On y trouve aussi du benzol et des
organo-étains qui ont les mêmes effets
néfastes que les dioxines.
-
La présence de parfums et d’agents conservateurs dans les
couches jetables les rend agressives pour les peaux sensibles.
Les couches jetables, contrairement à
l’idée répandue par les fabricants de celles-ci
et malgré leur haut pouvoir absorbant, ne
protègent pas les fesses de bébé de
l’érythème fessier. Le type de couche
n’étant pas en cause. Les irritations sont
causées par l’humidité sur la peau de l’enfant,
mais également par la chaleur, la décomposition
de l’urine en ammoniaque et surtout les bactéries. Le tout
emballé dans un plastique étanche. Plus le temps
de macération est prolongé, plus le risque est
augmenté. La seule solution consiste à changer
souvent la couche, ce que les couches jetables n’incitent pas
à faire, principalement car elles semblent
sèches, mais aussi à cause de leur coût
et l’envie de réduire le gaspillage.
La température scrotale augmente fortement chez
les bébés et les enfants portant des couches
jetables : la température est en moyenne
supérieure de un degré par rapport à
celle constatée avec les couches de coton. Les couches
doublées de plastique bloquent le mécanisme
physiologique de refroidissement des testicules. A des
températures si élevées, les bourses
ne peuvent pas se développer normalement. Ce
phénomène pourrait être à
l’origine d’une des causes de diminution de la fertilité
rencontrée dans la population masculine.
Les couches lavables, par définition, ne sont pas
des couches jetables. Elles ne maintiennent pas
bébé au sec. Au premier pipi elles sont humides.
C’est ce qui permet à l’enfant qui utilise des couches en
coton de devenir en moyenne propre plus rapidement. Il prend plus vite
conscience qu’il a fait ses besoins, et ainsi peut réclamer
un change de lui-même.
3.Une
action économique :
Vous pouvez réaliser une belle économie
financière grâce à l’utilisation
quotidienne de couches lavables pour votre enfant. Les couches lavables
peuvent s’utiliser pour plusieurs enfants et donc ainsi encore diminuer
les frais.
Ce qu’il en coûte réellement pour
l’utilisation des couches jetables :
A raison de 6 changes par jour la première
année et de 5 changes par jour entre 1 an et 2 ½
ans (âge moyen de la propreté) = 4927.5 couches.
Prix moyen d’une couche jetable de marque : 0,30€ =
1480€ , 70€ pour les sacs poubelles à
1€ par sac. Une moyenne de 1550€ sont
dépensés par enfant entre sa naissance et 2 ans
1/2 (âge moyen de la propreté). Il faut
ajouter à cela, le talc, pommades et divers produits de soin
qui ne sont pas utiles avec l’usage des lavables car moins agressives
pour la peau. Sans compter le transport des couches du
supermarché à la maison.
Mais qu’en est-il des couches lavables ?
Il existe diverses marques et prix sur le marché.
Vous utiliserez en moyenne 6,5 couches par jour entre la naissance et 2
½ ans.
- Un
lot de 20 couches profilées vous coûtera
±
180 €
- Un
lot de 20 couches préformées à taille
unique ±
300 €
- Un
lot de 20 couches préformées taille S et de 15
couches taille L entre 400
et 600 €
Pour
toutes ces couches il faut aussi compter :
- Les
culottes de protection ±
150 €
- Un
lot de couches TE1 multi tailles ±
600 €
- Un
lot de 20 couches à poche et les
inserts ±
500 €
- Les
accessoires (papier de protection, inserts...)
±
100 €
- Les
lavages (eau, électricité,
produit) ±
200 €
Si
on considère le moyen le plus utilisé qui est la
couche en coton en deux tailles ainsi que les culottes de protection et
les accessoires, sans oublier le lavage, il vous en coûtera
donc 850 €.
Vous ferez donc une économie de 700€ pour un seul
enfant !!! Vous pouvez donc réaliser une belle
économie financière grâce à
l’utilisation quotidienne de couches lavables pour votre enfant. Les
couches lavables peuvent s’utiliser pour plusieurs enfants et donc
ainsi encore diminuer les frais.
4.
Une action éthique
Les
couches jetables sont, elles, fabriquées, pour la plupart,
par des firmes américaines qui ne respectent pas toujours
l’éthique. Les couches sont testées sur des
animaux.
5.Une
réflexion de bon sens
Les parents sont généralement
informés des problèmes de santé
liés à la nourriture du
bébé, à la prise de
médicaments, à l’hygiène, au tabac...
L’ignorance est entretenue sur les dangers que représente la
couche jetable. Tous les parents veulent ce qu’il y a de mieux pour
leur bébé, et sont très habilement
influencés par les publicitaires.
B L’importance du choix des textiles :
A l’heure actuelle, il est facile de trouver de nombreux
articles dans des matières nobles et saines portant des
labels de culture biologique contrôlée (label
skall, EKO,...) ou plus respectueux de l’environnement
(öko-tex,...)
C Cela n’entrera jamais dans les mœurs ?
Malgré les notions de gestion durable de
l’environnement et de consommation durable auxquels les citoyens sont
de plus en plus sensibilisés, les couches lavables modernes
restent méconnues du public. Mais les mentalités
changent. Les pouvoirs politiques, prenant conscience des avantages,
mettent progressivement en place des incitants et des campagnes
d’informations.
Aux
U.S.A, les premiers services de location de couches ont
débuté il y a 30 ans. De nouvelles marques de
lavables se développent. Les campagnes d’information et les
commerces en ligne se multiplient. Environ 10 % des ménages
font appel à un service de nettoyage de couches.
En
Allemagne, des aides du gouvernement sont apportées aux
familles qui utilisent des couches lavables. 7 % des ménages
allemands font appel à un service de nettoyage de couches.
En
Angleterre, des campagnes de sensibilisation auprès du
public, dans les hôpitaux et les crèches sont
lancées. 8 % des bébés anglais
utilisent des couches.
En
Autriche, la CEE a expérimenté un projet pour la
ville de Vienne, dans le but de créer des emplois pour des
personnes en chômage de longues durées. Les
couches lavables sont utilisées dans toutes les
crèches de la ville et des emplois ont
été créés.
Plus
près de chez nous, en Flandres, une 40aine de communes dont
Louvain est la pionnière, donnent une aide
financière pour l’achat de couches lavables.
En
région wallonne, les mentalités commencent
doucement à changer. La ville d’Ottignies-LLN, a
organisé en décembre 2004, à
l’initiative de l’échevine de la petite enfance, une
matinée d’informations pour les parents et espère
ainsi encourager l’utilisation des couches lavables...
En
mars 2005, La ville de Namur, à l’initiative de
l’échevin de l’environnement, Alain Detry, a
lancé une opération pilote auprès de
20 familles qui essayeront gratuitement des langes lavables pendant 3
mois, espérant ainsi encourager l’utilisation des couches
lavables....
D Comparaison :
Utiliser des couches jetables est tellement
évident que les parents ne réalisent
même pas le temps qu’ils y consacrent. D’un point de vue
pratique, les couches jetables semblent, à priori, conserver
l’avantage. Pour beaucoup de parents, le lavage des couches reste un
obstacle car ils pensent que cela prend du temps or, ils oublient que
nous possédons actuellement des machines très
performantes qui font tout pour nous.
E Le principe d’une couche lavable :
Le principe des couches lavables modernes est simple, c’est
leur image qui est archaïque.
Les
couches lavables modernes sont très faciles à
utiliser autant d’un point de vue pratique que pour
l‘entretien.
Le système de couche le plus utilisé
est fait de matières naturelles (coton bio ou non, chanvre)
douces, confortables et agréables à porter ,
pareil à un vêtement,
préformé comme une jetable et simple à
mettre : elles se ferment par velcros ou boutons-pression, il y a des
élastiques aux cuisses et à la taille. Les
couches lavables modernes sont très absorbantes, leur
capacité d’absorption varie selon les modèles.
Des feuillets de cellulose biodégradables glissés
dans le fond de la couche permettent de récupérer
les selles sans se salir les mains et de le composter ou les jeter aux
toilettes. Une culotte de protection imperméable et
respirante se met au-dessus de la couche et on peut
éventuellement ajouter un insert pour une plus grande
absorption.
Il y a moins de fuites qu’avec les jetables surtout quand on
utilise un change lavable en deux parties (couche et culotte de
protection). En effet, les élastiques au niveau de la taille
se retrouvent à deux niveaux différents (couche
et culotte de protection) diminuant ainsi les accidents. La seule
différence avec la jetable réside dans le fait
qu’il suffit de les laver pour les réutiliser et ainsi faire
une économie d’argent. Elles peuvent être
lavées avec le reste du linge et être
séchées en machine.
Il
existe différentes sortes, modèles, marques et
qualités sur le marché. Elles sont tout
à fait compatibles avec une vie professionnelle active.
F Les grands types de couches lavables.
1. Les Classiques
La couche classique est une couche qui enveloppe les fesses
de bébé et absorbe l’humidité. Elle
n’est pas étanche et nécessite donc une culotte
de protection imperméable pour éviter d’avoir les
vêtements mouillés. La couche peut être
constituée exclusivement de coton de culture biologique ou
non, sous forme d’éponge ou de flanelle. Elle peut aussi
contenir du synthétique tel que du polyester/rayon, du
polyester ou du modal qui permet un séchage plus rapide de
la couche mais qui n’augmente pas sa capacité d’absorption.
Le chanvre a une très bonne capacité
d’absorption, meilleure que le coton. Au niveau de la forme, la couche
la plus basique est un carré de coton que l’on plie et que
l’on ferme avec une attache (snappy), une épingle
à nourrice (pas très conseillé) ou
tenu par une culotte bien serrante. Il existe des couches à
nouer, qui sont préformées mais sans
élastiques et qui se ferment par une ficelle. Un autre
modèle de base est la couche en forme de sablier mais sans
système de fermeture.
La
couche la plus facile d’utilisation et la plus répandue,
nommée ici "couche classique", est la couche en forme de
sablier, avec élastiques à la taille et aux
cuisses et ayant un système de fermeture soit à
velcros soit à boutons-pressions. Au niveau des tailles,
certaines couches sont "taille unique" (ou TU) et s’adaptent sur des
enfants depuis la naissance jusqu’à la propreté.
Les couches dites "multi tailles" existent en plusieurs tailles pour
s’adapter au mieux à la morphologie du
bébé.
2.
Les Culottes de protection :
Elles ont la même
forme que les couches classiques et servent à couvrir
celles-ci pour protéger les vêtements de
l’humidité. Le tissu est imperméable tout en
laissant passer l’air. Les culottes peuvent être
constituées de polaire (matière
synthétique respirante), de PUL (polyuréthanne
laminé = enduit synthétique, assez souple et
respirant), de nylon, de laine (le plus respirant et le plus
naturel)... Elles peuvent fermer par velcros ou pressions. Certaines
sont à enfiler. Elles sont disponibles en plusieurs tailles
pour s’adapter au mieux à la morphologie du
bébé.
3.
Les Couches tout en un (TE1) :
Aussi appelées All
In One (AIO).Ces couches sont les plus proches des couches jetables.
Elles sont constituées d’une couche classique à
laquelle est cousue une culotte de protection. On la met donc en une
étape
4.
Les Couches à poche
La couche à poche
est en fait une culotte imperméable doublée
à l’intérieur d’une épaisseur de tissu
(coton, polyester, polaire) en contact avec la peau. Une ouverture est
laissée dans le dos lors de l’assemblage de
manière à permettre de glisser un «
insert » ou « noyau absorbant » qui est
la partie absorbante de la couche. Le système d’insert
permet de moduler l’absorption selon les besoins. On peut ainsi en
mettre un la journée, deux pour la sieste, trois pour la
nuit...
5.
Les surcouches
Pour des durées
plus longues (nuit, sieste, voyage,...) on peut ajouter à
l’intérieur de la couche une épaisseur de tissu
supplémentaire pour une capacité d’absorption
plus grande. Elles se déclinent en diverses
matières : coton flanelle, éponge, chanvre,
microfibres. Appelée aussi doublure ou double-couche.
6.
Papier de protection :
Ce sont des feuillets de
cellulose biodégradables, qui se présentent comme
du papier toilette, en rouleau et
prédécoupés, mais en plus solides et
plus grands, que l’on place dans le fond de la couche et qui permet de
récupérer les selles. Ils se jettent dans les
toilettes ou sur le compost. On peut aussi trouver des protections non
jetables en polyester ou polaire qui permettent de garder les fesses de
bébé au sec. Ils suffit donc de les laver afin de
les réutiliser tout comme pour les couches.
7.
Les accessoires :
Le sac filet à
linge sale : Il se présente comme un sac pour linge
délicat mais en plus grand et que l’on place dans le seau
à couches avant d’y placer les couches. Il est surtout
très utile lorsqu’on fait tremper les couches dans de l’eau
avant de les laver. Il permet de transférer plus facilement
les couches dans la machine au moment du lavage : il est alors inutile
de devoir plonger les mains dans une eau souillée afin de
récupérer les couches. Il faut le laisser ouvert
dans la machine à laver afin que les couches puissent en
sortir et être brassée correctement.
Le sac à couches
sales : Il s’agit d’un sac imperméable et respirant,
ressemblant à un sac de piscine et qui permet de contenir
les couches souillées. Il se ferme par un cordon et peu
ainsi être suspendu. Il est très utile pour les
déplacements ou lorsque l’enfant est gardé
à l’extérieur (famille, gardienne).
Le seau à couches :
Pour la conservation des couches sales, il y a deux grandes
écoles : le trempage et le stockage à sec (voir :
instructions de lavage). Pour ceux qui souhaitent stocker à
sec, une manne à linge peut très bien faire
l’affaire. Pour ceux qui souhaitent faire tremper, un
système fermé est plus recommandé
qu’un seau ouvert, bien que les odeurs soient réduites. On
peut utiliser des seaux avec anse et couvercle pour la
ficilité de manipulation. Autre solution, les poubelles
à pédale classiques : elles sont
généralement dotées d’un seau en
plastique amovible avec une anse ce qui facilite le transport. Il peut
être avantageux de choisir un seau haut et fin, de
manière à pouvoir le verser dans la machine sans
toucher les couches. Sinon, il est possible de mettre un filet
à linge dans le fond du seau et de transférer le
filet plein dans la machine. Il est de toute façon
préférable de choisir un récipient
à part pour les couches souillées de
manière à ne pas mouiller le reste du linge.
G Le change d’un bébé avec une couche
lavable :
Mettre une couche lavable ne pose pas plus de
problème qu’une jetable.
La couche en coton, la double couche ou le papier de
protection ne doivent jamais déborder de la culotte de
protection. Sinon, gare aux fuites !
La culotte de protection doit toujours être bien
ajustée et être à la bonne taille. Si
elle devient trop petite, n’hésitez pas à passer
à la taille supérieure.
Ne
mettez pas de body ou de vêtement trop serré
au-dessus de la culotte de protection car le coton absorbe
l’humidité et les vêtements risquent
d’être humides.
La culotte de protection ne doit pas être
lavée à chaque change. Il est
conseillé d’en posséder au minimum deux comme
ça vous pouvez en aérer une pendant que vous
utilisez l’autre. Un lavage une à deux fois par semaine est
largement suffisant. Un rinçage à l’eau claire ou
avec un savon doux est souvent suffisant.
Afin de garder le coussin de change au sec, il est
préférable de langer bébé
avec une culotte de protection à velcros ou à
boutons-pression plutôt qu’avec une culotte à
enfiler.
Que
faire de la couche sale ?
Si le papier de protection est souillé, jetez-le
directement dans les toilettes. Sinon, il peut être
lavé et réutilisé plusieurs fois.
Rincez-la
couche (facultatif) et mettez-la à tremper dans un seau avec
de l’eau et quelques gouttes d’arbre à thé, de
lavande vraie ou du vinaigre, ou la mettre telle quelle dans le seau ou
sac à couches (méthode avec ou sans trempage).
A
chaque change, vous devrez renouveler l’opération jusqu’au
moment du lavage. Si vous utilisez la méthode avec trempage,
pensez à changer régulièrement l’eau
du seau. Vous laverez au maximum tous les trois ou quatre jours. Si
vous laisser à sec, laver au maximum tous les deux jours.
H Le lavage des couches de coton :
Laver les couches de votre bébé ne
représente pas une corvée et ne vous prendra pas
plus de 20’ à ½ heure/semaine. Fini le temps
où nos grands-mères prenaient une
journée pour laver le linge. Les machines actuelles sont
très performantes et feront le travail à votre
place. Il faut bien choisir sa lessive, ne pas utiliser d’adoucissant,
ne pas laver au delà de 60°. On peut utiliser un
sèche-linge, mais pour une meilleure
longévité des couches, un séchage
naturel est conseillé.
I Les matieres utilisées :
Polaire (matière synthétique) :
Utilisée comme culotte, cette matière
très respirante permet de maintenir la peau
fraîche. Matière très souple et
très douce et facile d’entretien. Perte
d’imperméabilité observée dans
certains cas. Peut-être
réimperméabilisé par de
l’assouplisseur, en cas de culotte simple. Pas de remède en
cas de TE1 ou couche à poche.
Suédine (matière
synthétique) et polyester : Utilisée au contact de
la peau du bébé comme voile au sec (garder les
fesses de bébé au sec). Matière douce.
Les selles adhèrent moins qu’avec du coton. Peut provoquer
irritation ou allergie..
Coton : Matière très
répandue, naturelle, douce et peu coûteuse.
Très utilisée pour les noyaux absorbants. Se
présente sous forme de flanelle ou d’éponge.
Selon certains, l’un absorbe plus que l’autre, pour d’autres c’est
l’inverse. Idem pour la douceur...
Chanvre : Matière naturelle
particulièrement absorbante (10x plus que le coton)
cultivée sans pesticides ni engrais chimiques, non blanchie
au chlore. Possède des propriétés
anti-bactériennes et anti-fongiques naturelles. Elle
résiste bien à l’usure.
Il
est plus difficile à trouver dans les commerces classiques
car doit être importé. Il est de ce fait plus cher
que le coton.
Très
recherché pour faire des inserts ou des doublures car
absorbe bien pour faible épaisseur. Parfois aussi
utilisé dans certaines couches, bien utile pour la nuit car
permet de beaucoup absorber sans gonfler trop la couche.
Microfibres : Matière absorbante, douce et souple.
Matière
synthétique, effet à long terme mal connu. Pour
certains, risque d’irritations en cas de contact avec la peau.
Très
recherché pour faire des inserts ou des doublures car
absorbe bien pour une faible épaisseur. Mais produit peu
recommandé pour les couches à poche car
difficulté d’insérer à plat.
Polyester, rayonne... : Matières
synthétiques utilisées dans les couches ou
doublures, généralement en complément
du coton, pour participer à l’absorption : tout son
intérêt réside dans la
rapidité du séchage par rapport au coton.
Matière
synthétique mais jamais en contact direct avec la peau du
bébé.
Pour
info : la rayonne, permet d’absorber les liquides, est faite
à base de bois (rayonne=viscose) mais elle n’aime pas le
lavage à l’eau. C’est pourquoi on doit lui ajouter du
polyester. Le polyester, lui, n’absorbe pas d’eau mais supporte bien le
lavage.
PUL = polyuréthane laminé :
Matière synthétique imperméable mais
respirante. Utilisée pour les culottes de protection,
très fine, souple, nombreux coloris. Mais moins respirant
que la laine ou le polaire.
Laine : Matière naturelle imperméable
et très respirante. Utilisée pour les culottes de
protection.
Risques
d’irritations très réduits car respirant, naturel
et toujours frais, respirant (comme le polaire) mais plus
étanche (moins de fuites en cas de compressions sur couche
mouillée). Certains modèles sont
tricotés avec une encolure aux cuisses et à la
taille, donc aucun élastique et aucune irritation (sauf en
cas d’allergie, relativement rare, à la laine),
malgré un serrage efficace.
Plus
épais que les culottes en PUL et l’entretien demande un peu
plus de temps car doit être lavé
délicatement et
réimperméabilisé
régulièrement par des bains de lanoline.
Relativement onéreuse.
J Que choisir ?
Il y a des couches plus faciles à utiliser que
d’autres.
Mais
c’est surtout une question de choix personnel. Le mieux est d’en tester
plusieurs et de choisir celles qui vous convient le mieux.
Vous
pouvez donc composer votre lot de divers modèles. Vous
n’êtes pas obligé d’employer toujours la
même couche. Les circonstances (garde, sortie,...) vous
feront choisir un ou l’autre modèle.
A
vous de voir ce qui vous convient le mieux : velcro ou boutons
pressions, taille unique ou multi tailles,...
1.Quel nombre de couches ais-je besoin ?
Tout dépend surtout de la fréquence du
lavage des couches :
Tous
les jours, de toute façon vu la famille, il y a tellement de
linge à la maison...Il faut donc prévoir un
nombre de couches qui correspond à un jour d’utilisation +
le nombre de couches utilisé pendant le temps de
séchage : 10 - 15 couches classiques
séchées à la corde à linge,
ou 6 - 7 à poche + 15 doublures, ou 15 - 20 TE1. Cela
dépend de la fréquence du change l’enfant, et de
la vitesse de séchage. Un seul jour en semaine et plusieurs
fois le WE. Prévoir pour tenir 3-4 jours + temps de
séchage. Donc nombre de changes quotidiens X 5.
Il faut compter entre 15 et 20 couches taille S ou multi
tailles et entre 12 et 15 couches taille L. On peut toujours compter
plus par facilité mais en dessous de ces chiffres, il est
difficile de fonctionner correctement. On peut toujours
démarrer avec un lot minimum et en rajouter par la suite si
c’est trop juste.
Vous avez deux enfants en âge de couches : vous
pouvez compter une trentaine de couches en lavant tous les deux jours.
Si votre budget le permet, vous pouvez compter plus pour une question
de confort.
2.Et pour la nuit ?
Il faut noter que la couche la plus difficile à
trouver est celle pour la nuit. L’enfant est couché
longtemps dans la même position et mouille beaucoup. Par
conséquent, c’est à ce moment qu’on observe le
plus de fuites.
La
couche de nuit n’est pas forcément la même que la
couche de jour. On recherche finesse et confort pour le jour, et pour
la nuit on doit parfois se résoudre à choisir
plus gros...
Il
faut donc éviter de tester ses nouvelles couches
à ce moment, car on risque des déceptions.
Les couches les plus fiables pour la nuit sont, de
manière générale, les couches dites
classiques. Une grosse couche absorbante avec une, voire deux doublures
et une culotte séparée sont souvent plus
efficaces que les TE1 ou couches à poche.
Les culottes respirantes (laine ou polaire) sont
particulièrement appréciées pour la
nuit, elles permettent l’absorption et l’évaporation d’une
partie de l’humidité et de garder la peau fraîche
pendant les longues heures où les fesses sont
enfermées. Il faut éviter de la serrer par un
body trop juste qui comprimerait la couche et créerait une
fuite à travers la matière respirante. Le mieux
est de ne pas en mettre, de le laisser ouvert, ou de prévoir
une taille plus grande.